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Portrait d’Isabelle Avenas-Payan (Promo IN 78), de la recherche à Los Angeles à membre de la CTI : un parcours diversifié et remarquable

Portraits

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14/06/2022

Vie étudiante, parcours scolaire : ses souvenirs de l’N7…


Isabelle intègre l’N7 en 1975 dans la filière informatique et mathématiques appliquées avec une trentaine d’autres étudiants. De ses trois heureuses années, elle se souvient du boycott des élèves pour les élections de ses représentants, des films projetés par le club Cinéma, de la riche vie associative qui régnait dans l’école… 

Elle se remémore également un événement marquant dans sa vie d’étudiante : en dernière année, un ingénieur est venu présenter son entreprise, dans le domaine des plateformes pétrolières, et les métiers possibles. Au début de la présentation, Isabelle arrive par le haut de l’amphithéâtre et se fait interpeller : “Mademoiselle, inutile de rester, nous n’embauchons pas de femmes”. Au plus grand désarroi de ce monsieur, elle décide de s’assoir et d’assister tout de même à la présentation, 



Son parcours professionnel


À l’issue de sa formation à l’N7, complétée par un DEA en Intelligence artificielle et Reconnaissance des formes à l’université Paul Sabatier de Toulouse, Isabelle décide de poursuivre ses études aux Etats-Unis. A noter que la mobilité internationale n’est pas obligatoire en 1978 ; de toute l’N7, seulement deux ingénieurs de la promotion 1978 sont partis dans une université des Etats-Unis. Une rencontre heureuse avec un professeur américain en congé sabbatique en France, mondialement reconnu dans le domaine du traitement d’images, lui permet de rejoindre USC (University of Southern California) à Los Angeles où elle obtient un Master of Science in Electrical Engineering (génie électrique). Avant de revenir en France, elle souhaite acquérir de l’expérience et travaille en recherche pendant un an dans le laboratoire Medical Imaging Science Group (MISG) qui dépend de USC.


Le traitement d’images et l’intelligence artificielle ont été des moteurs pour la vie professionnelle d’Isabelle. Elle a exercé dans des environnements variés : études et recherche, TPE, PME, grand groupe aéronautique (Dassault Aviation), conseil. Elle se rappelle son premier poste en France à la CGR (Compagnie Générale de Radiologie, maintenant General Electric Medical) pour développer la radiologie numérique en collaboration avec des médecins, ou ses activités chez Dassault Aviation en contrôle non destructif de pièces d’avion fabriquées en matériaux composites ou en vision active pour de la photo-interprétation qui allie imagerie et réseaux de neurones.


En 1997, une expatriation à New York l’oblige à quitter Dassault Aviation mais lui donne l’occasion de découvrir le métier de consultante grâce à Jean-François Perret (Promo EN 65) dont l’entreprise, Pierre Audouin Conseil, souhaite s’implanter sur le sol américain. Ses missions sont alors d’analyser les marchés des télécoms et des services, en recueillant des informations financières et stratégiques auprès des PME du secteur.


La vie à New York a été très enrichissante pour Isabelle, qui qualifie la ville d’extraordinaire, une super expérience partagée avec son mari et ses enfants, leur ayant apporté d’immenses bénéfices non prévisibles.


Lors de son retour en France en 2001, Isabelle travaille en tant qu’ingénieure en charge des relations industrielles chez DxO Labs puis à l’INRIA pour la valorisation de la recherche et le transfert de technologie. En parallèle, elle s’implique dans l’Association des Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF), en particulier pour la promotion des métiers de l’ingénieur et du scientifique, comité qui organise des rencontres d’ingénieurs avec des jeunes de collèges et de lycées pour témoigner de leur expérience professionnelle. Depuis 2016, Isabelle occupe un des sièges réservés à IESF à la Commission des Titres d'Ingénieur (CTI) : une expérience supplémentaire très enrichissante et qui ouvre de nouveaux horizons notamment dans le milieu de l’enseignement supérieur en France et en Europe.



Un dernier mot


“Il faut oser toute sa vie. Sortir de sa zone de confort, prendre des risques au début de sa carrière ne peut qu’être bénéfique et riche d’enseignement. On apprend à savoir ce qui nous convient et ce qui ne nous convient pas. Il faut être curieux et déterminé, essayer toujours. Néanmoins, j’ai l’impression que la génération étudiante actuelle sait déjà tout cela.“


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