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Parcours de Maxime LE BERRE

Portraits

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11/09/2024

A la demande de l'AI, aujourd'hui Maxime LE BERRE (MF2E 2024, X-HEC entrepreneur 2024) nous partage son expérience qui l'a conduit à rejoindre en 2024 pour un semestre le programme Learn2Launch de l’UC Berkeley en Californie.


Il n’y a pas longtemps je me suis replongé dans un carnet que j’avais quand je suis arrivé à l’N7. J’y ai vu des idées de projets et des notes sur les visas américains. Imaginez ma joie lorsque j’ai eu l’opportunité de rejoindre pour un semestre le programme Learn2Launch de l’UC Berkeley en Californie, où j’ai pu étudier et m’immerger dans l’univers entrepreneurial. Pour ma part, c’était ma première expérience aux Etats-Unis et j’arrive dans ce pays début 2024 sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Au travers cet article je ne vais pas vous faire un simple résumé du programme que j’ai suivi mais plutôt un retour d’expérience honnête sur ce que j’ai appris et comment ce séjour influence encore mon quotidien aujourd’hui. 

UC Berkeley 

Etudier à UC Berkeley 

Le Learn2Launch est divisé en deux grandes phases comme le laisse présager son nom… apprendre et se lancer. Pourquoi ces deux étapes ? Car entreprendre est par définition quelque chose de pratique et notre idée doit être confronté à la vérité du terrain. La partie apprentissage consiste en 12 notions clés dispensées par des personnes de l’écosystème entrepreneurial de la Silicon Valley (Investisseurs, Entrepreneurs et Incubateurs). Ces notions sont apprises en classe ainsi que sur le terrain chez ces derniers. Cette approche prépare idéalement à la deuxième phase du programme : Launch. L’entrepreneuriat est une discipline de terrain et seule cette vérité est importante. Prenons un exemple : si je passe 6 mois pour développer une application et à penser à chaque fonctionnalité mais qu’in fine personne l’utilise, ça sera juste du temps de perdu. C'est pourquoi il est important d'écouter la demande et de vendre son idée avant de la créer pour pouvoir ajuster le produit au fur et à mesure (cette méthode est expliquée dans le livre LeanStartup que je vous recommande fortement car c’est une excellente base en tant qu’ingénieur pour changer d’approche). Dans la partie Launch du programme nous devons également nous associer avec d’autres personnes pour exécuter et valider notre idée, généralement nous créons des équipes de 2 ou 3. Au programme beaucoup, beaucoup d’interviews clients mais c’est dans ces interviews que se cache le product market fit… le point de convergence entre notre idée et ce que veut le marché. Et tout l’objectif du programme est là : trouver ce point de convergence et son équipe de rêve. 

Photo du campus de Berkeley, avec à gauche la Sather Tower qui est un campanile et la bibliothèque à droite 

Vous pouvez également retrouver une visite du campus de Berkeley ainsi que mes retours d’expériences dans cette vidéo réalisée par ma sœur : 


Comment aller étudier à UC Berkeley depuis l’N7 

Depuis l’N7 nous avons la possibilité d’aller étudier à GeorgiaTech à Atlanta, mais il y a également la possibilité d’étudier dans d’autres universités américaines. Elles n’ont pas d’accord direct avec l’N7 mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas aller étudier là-bas. Cependant il faudra passer les étapes d’admission et s’acquitter des frais de scolarité. Ces frais sont autour de 45K$ pour une année, heureusement il existe des bourses ou des prêts.

Pour ma part j’ai eu la possibilité d’aller étudier à UC Berkeley pour un semestre dans le cadre de mon double diplôme avec le master X-HEC Entrepreneur. J’ai eu la chance d’avoir 90% des frais de scolarité financés grâce à une bourse de l'X et les 10% restant par une bourse de l’N7. C'est pourquoi il est important de bien se renseigner sur les aides auxquelles on peut avoir droit ainsi que les prêts. Si vous envisagez de rester vivre là-bas, un prêt n’est pas un problème tant la différence de salaire pour un junior est importante, il faut donc voir ce prêt comme un investissement. Il y a également d’autres écoles françaises qui proposent d’aller étudier à Berkeley, je pense notamment au master Global Economic Transformation & Technologie de l’EDHEC qui propose une formation sur 2 ans. Il propose 6 mois en France, 6 mois à Séoul et 1 an à UC Berkeley. Ce master est payant, mais comprend déjà les frais de scolarité pour Berkeley et Séoul. Avantage supplémentaire, il offre la possibilité de rester sur le territoire américain le temps de trouver un emploi. Ce master se place comme un juste-milieu si vous êtes intéressés par une formation business, tech mais pas par l’entrepreneuriat. Ce master est accessible après une école d’ingénieur.

3 choses à retenir de la Silicon Valley 

Bien au-delà des apprentissages académiques, l’intérêt de partir à San Francisco réside dans l’immersion. En effet, Vivre plusieurs mois dans un environnement nouveau avec une nouvelle mentalité. Dans cette partie je vais aborder quelques histoires qui me sont arrivées et leurs apprentissages. 

Voir toujours plus grand 

L’idée que les Américains voient les choses en grand est très présente dans la culture française, notamment au travers du fameux american dream. Après plusieurs mois là-bas, je ne peux que le confirmer. C’est une mentalité où les personnes te poussent à réussir, à donner le maximum de toi même et ne pas te contenter de ce que tu as. J’ai pu rencontrer par deux fois le fondateur de Uber Freight, filiale du transport routier de Uber. Je me souviens très bien d’une de ses phrases : “Quand vous européens voyez un marché à milliard vous pensez qu’il est énorme, nous on pense que c’est une niche”. Le message est clair, ce que l’on pense comme immense n’est en réalité que très petit à l’échelle mondiale. Il faut donc sans cesse remettre en perspective ce que l’on perçoit pour aller chercher encore plus. 

L'impact entrepreneurial

“Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde !”, cette célèbre phrase de Gandhi résume parfaitement ma vision de l’entrepreneuriat. L’entrepreneuriat c’est l’occasion unique d’impacter le monde à son image, à une vitesse que peu d’autres modèles ont la capacité d’égaler. À San Francisco nous avons travaillé sur un projet qui visait à réduire le gaspillage alimentaire dans les supermarchés en prédisant la demande et les pertes. Très beau projet, mais après 5 mois de travail, je me suis aperçu que j’aimais les projets beaucoup plus concrets. Normal, je suis un hydro et j’ai fait des avions avant… C’est lors de ma visite de l’usine Tesla à Fremont, dans le sud de la Silicon Valley, que j’ai pris conscience que mon projet n’était pas en adéquation avec mes aspirations. J’ai alors réalisé la grandeur du modèle entrepreneurial de Tesla ainsi que la satisfaction d’avoir un produit qui sort de production. J’ai alors pris conscience de l’orientation que je voulais donner à ma carrière entrepreneuriale : un entrepreneuriat à impact dans le transport ou l’énergie. 

Photo de mes anciens associés (Adrien et Mg) et moi (Maxime) !  

Ouvrir ses horizons

Entreprendre n’est pas fait pour tout le monde, il faut accepter le risque, l’inconfort et l’incompréhension que peut éprouver le monde extérieur face à nos actions… Tout le monde ne peut pas être à l’aise avec cela, l’objectif est d’être en accord avec ce que l’on veut pour nous et pour le monde. Bien souvent l’entrepreneuriat est souvent représenté par des levées de fonds avec des investisseurs car les plus grandes entreprises sortent de ce modèle. Cependant il me semble important de prendre du recul pour sortir du modèle unique de l’entrepreneuriat avec des investisseurs car finalement, chacun a sa manière d’entreprendre. Une association, une licorne, un freelance, un restaurant, un influenceur voilà une liste non exhaustive de façons d’entreprendre toutes aussi belles les unes que les autres. L’important c’est qu’elles répondent à nos aspirations personnelles. 

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