Changement d'échelle pour Nstart by N7, l'accélérateur toulousain de l'ENSEEIHT
Source: l'Usine Digitale
Deux ans à peine après sa création au sein de l'INP-ENSEEIHT, l'école toulousaine d'ingénieurs spécialisée en numérique, environnement, énergie et transport du futur, l'accélérateur Nstart by N7 se relocalise dans les locaux de la Nova Mêlée. Il compte profiter ce faisant de la dynamique de l'écosystème toulousain.
C’est au sein des locaux de la Nova Mêlée (anciennement La Cantine), lieu d’échanges toulousain animée par La Mêlée autour de l’innovation et du numérique que l’INP-ENSEEIHT (École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des télécommunications) a décidé d’installer des bureaux entièrement dédiés à son accélérateur de start-up. Une nouvelle implantation inaugurée jeudi 12 mars 2020.
Mis en place il y a à peine deux ans au sein de l'école toulousaine, cet accélérateur, baptisé Nstart by N7, a pour mission de favoriser et d'accompagner l'entrepreneuriat au sein même de l'école d'ingénieurs. "Cette relocalisation vise à donner une nouvelle impulsion à notre accélérateur en permettant à nos étudiants et jeunes diplomés de se frotter au quotidien à ceux et celles qui contribuent à Toulouse à la dynamique de l'écosystème numérique régional", explique Jean-François Rouchon, directeur de l'école.
Toute l'expertise de La Mêlée
Ce choix de relocalisation va aussi se traduire par un partenariat plus formalisé avec La Mêlée. Il comprend un accès à son "Starter", un programme de pré-incubation personnalisé alliant coaching, mise en relation, échanges de bonnes pratiques, communication et réseautage. "Pour ce déménagement, Nstart by N7 n'a eu qu'à traverser la rue. Une proximité géographique qui devrait aussi favoriser les échanges", souligne Jean-François Rouchon.
"La probabilité de réussir pour une start-up reste faible, mais ce que l'on pourrait qualifier 'd'agitation moléculaire' que l'on contribue à créer autour de chaque projet est un facteur qui favorise les opportunités", insiste pour sa part Frédéric Bruel, président de l'AIN7 (Association des ingénieurs de N7), l'association des anciens élèves de l'école, qui participe activement à la dynamique de l'incubateur Nstart by N7.
9 projets en accompagnement
L'incubateur s'est donné pour mission d'accompagner le parcours entrepreneurial au sein de l'école et de permettre à des projets personnels de s'inscrire dans le cursus de formation. Il accueille ainsi des projets à des stades très différents de maturité, portés aussi bien par des élèves de première année que des jeunes diplomés. "Naturellement, les projets que nous accompagnons ont souvent une forte composante technologique en lien direct avec les spécialités de l'école, et sont ainsi orientés notamment vers l’Intelligence artificielle, l’environnement ou l’énergie", précise Jean-François Rouchon.
Neuf projets sont actuellement en accompagnement au sein de l'incubateur nouvelle version. Fish Cleaner, porté par un étudiant de première année en filière numérique, est au stade de la simple maturation d'idée. Son concept est de détecter et caractériser les micro-déchets plastiques aux embouchures de rivières pour mieux tracer leurs parcours et contribuer à éliminer le problème à sa source.
D'autres projets, comme Flybot, sont plus aboutis. Il s'agit d'un assistant virtuel de voyages utilisable à partir de Facebook Messenger (pour cibler les 18-25 ans). On peut citer aussi Alinotech et son procédé de conditionnement stérile pour des compléments alimentaires à base de phycocyanine (un pigment issu de la spiruline), Nenufarm et ses fermes aquaponiques périurbaines connectées, Edu7 et son système pédagogique basée sur l'IA pour les étudiants en prépas, ou encore Picell.IA.
De l'annotation semi-automatique d'images pour les bases de données
Portée par Thibaut Lucas et Pierre-Nicolas Tiffreau, diplômés de l'INP-ENSEEIHT en septembre dernier, la société Picsell.IA est actuellement en cours de création et vient tout juste de signer son premier contrat avec une entreprise ukrainnienne. Conjuguant IA et technique de traitement d'images et de vidéos, sa solution facilite le travail d'annotation nécessaire à la préparation des données utilisées pour entraîner les systèmes de machine learning, que ce soit en imagerie médicale, en imagerie satellitaire ou en images destinées aux véhicules autonomes.
"La préparation manuelle des données nécessite en moyenne entre 3 et 5 minutes par image, un temps que notre solution d'annotation semi-automatique permet de ramener entre 30 secondes et 1,5 minute", explique Thibaut Lucas. Leur solution a été testée avec succès auprès de 300 premiers utilisateurs (des universitaires, des chercheurs, mais aussi des industriels), dont beaucoup ont été sollicités à l'occasion d'une première participation au Web Summit de Lisbonne, en novembre dernier. Les deux jeunes ingénieurs viennent d'obtenir un accompagnement de l'incubateur régional Nubbo et compte muscler très vite leur équipe.
"Nous seront 4 dès les prochains jours, 6 à partir de juin 2020 et notre ambition est de créer entre 30 et 50 emplois d'ici fin 2022", précise Thibaut Lucas. D'ici là, Picsell.IA compte élargir son offre et transposer sa solution à d'autres types de données, que ce soit du texte, du son ou de l'image 3D. Pour compléter son offre d'accompagnement en direction de ses étudiants et jeunes diplômés, l’INP-ENSEEIHT prévoit aussi l'ouverture en 2021 de la Factory by N7 qui permettra de créer et tester des prototypes et la création d'un showroom Annex. by N7, dédié à la présentation des démonstrations et à la prospection d’investisseurs.
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés